Le Manège : Un Délire Psychorotatif

Manège multimédia collectif, 2005
Réalisée dans le cadre du festival Arborescence
École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence

Le son. Non seulement, il accompagne le manège sous toutes ses formes mais il permet d’ouvrir une dimension plus imaginaire. En effet, à la base du manège il y avait trois termes : imaginaire, interprétation et réel. Le travail sur cette première idée, ce sont mes oreilles…

Le manège commence : des enfants disparus viennent taper l’écran et notre rétine, et confirment qu’il n’y a plus de place pour eux, ni pour leurs jeux, réduits à une malade cascade de sons avortés. Entre tous les bips et les chants qui s’effacent, on a pourtant du mal à trouver notre place, nous, les grands. Alors on accepte de n’être que des squelettes en mouvement, comme cette structure osseuse invitant le spectacle à continuer, des spectres enfantins en prime. Vers où va-t-on ? Le voyage de ce manège, c’est le son qui le véhicule dans une voiture héxagonale gris métalisé avec toit ouvrant. Sur la route, des enfants écrasés, au-dessus du toit ouvrant, une voute célèste qui respire, qui respire, et qui tourne. On passe de la trace visuelle à la trace sonore. C’est bien là la preuve de ce manège en braille.