Afterglow

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Installation lumière, 2014
Création in-situ pour le festival Croisements 2014
K11 Art Village, Wuhan (Chine)
Espace d’échanges Francà-Chinois Citic, Chengdu (Chine).

Afterglow est une installation interactive lumineuse qui permet d’éprouver le passage de la chaleur de l’incandescence à l’étrangeté de la phosphorescence. Invité à entrer dans une salle aussi saturée de lumière que de la chaleur ainsi générée, le regardeur invité à contempler l’écriture phosphorescente sur le mur auquel il fait face : la liste des étoiles visibles depuis la terre à l’œil nu – une liste qui imprime sa rétine progressivement, comme les étoiles qu’il distingue toujours davantage en regardant le ciel étoilé la nuit.

Mais si ces étoiles se révèlent dans l’obscurité, ce ne sont que des lueurs fugaces vouées à disparaître, à mesure que la lumière vient reprendre le pas, ne donnant à cette phosphorescence qu’une existence évanescente, qu’il faudra attendre.

Avec une visibilité partielle, Afterglow est la continuité d’un travail plastique focalisé sur le fait d’y voir plus en y voyant moins : par la réduction de la lumière sur ce qui est à voir, les choses se révèlent davantage, en proposant une alternative au regardeur, par sa percpetion et son imaginaire. plutôt que mettre en évidence ce qui est sous le feu des projecteurs, l’installation oriente le regard là où la lumière est la plus faible, là où le regardeur n’est stimulé que par sa propre sensibilité, là où l’infime est au centre.

Cette installation est nouvelle instance de diverses expériences et installations (résidence à l’observatoire de haute-provence, résidence au théâtre de l’agora/siana, XML, la couleur tombée du ciel, astrales). il s’agit pour ce projet d’ouvrir davantage encore le spectre des possibles, de nouvelles lueurs, de nouveaux écrans, décollée des pixels avec lesquels elle a été écrite et/ou programmée. En basculant entre l’aveuglement incandéscant et la révélation des étoiles, le spectateur est engagé dans une expérience sensorielle : rétinienne d’abord – celle de la persistance et des phosphènes, charnelle ensuite – avec la chaleur des projecteurs, puis optique et visuelle par la lecture d’une réduction des étoiles en une simple liste lumineuse.

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